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dimanche 31 août 2014

Embrunman 2014 : A Race or A Very Big Training Day!?

6h00, départ natation, les filles sont parties depuis 10 minutes. Je suis en retrait à gauche. A gauche ça fait faire 20 mètres de plus, mais plus calme en principe. En retrait, les autres autour de moi, pensent sûrement à cette course depuis plusieurs, ce qui a été mon cas en 2007 pour la première année de triathlon, pas le cas cette fois ! L’intérieur des lunettes un peu humide, mais ce n’est pas de la buée.

Je connais ce lac par cœur, donc pas de souci de direction de nuit, sauf que la bouée des 400m n’est pas comme par le passé, alors je fais bien 100m de plus, suivant la masse confiant. Les deux tours de lac passent beaucoup mieux qu’à Gravelines où c’était long bien avant d'avoir fait 500m sur les 3000 au programme. Nat en 1h12’ pour 3800m pas top, mais pas trop mal avec le peu de volume de natation.

T1 : il ne fait pas chaud. Maillot vélo et coupe vent sans manche! Mega crampe adducteur droit qui se passe au bout de 1 minute et sous contrôle en enlevant la combinaison et en mettant chaussettes au ralenti!

Vélo : 
En route pour 188km et 3600m D+ avec le vélo de chrono avec qui je roule tout le temps depuis 2011! Première boucle des Méans ça va, toujours au même endroit le premier rayon de soleil de la journée avec le lac en contre bas, c’est toujours aussi beau ! mais au rond point des Orres, quelques minutes de retard sur un chrono sub 7h00. 
Les balcons, assez souvent en position aéro, je suis dans les temps à Guillestre. 
La montée des gorges du Guil tout va bien, puis on tourne à gauche pour aller vers Arvieux, là les jambes ne répondent vraiment pas très bien. Le temps de retrouver un coup de pédale pour grimper ? Bien du mal à sortir les watts habituels. Avec du retard, j’arrive à Arvieux et son ravito. La montée de l’Izoard va être longue longue… toujours pas grand chose dans les jambes, mais ça grimpe et ça va être long et il faut appuyer sur les pédales pour avancer. A plusieurs moments, le doute de pouvoir basculer en haut de l’Izoard plane. Je me demande si je vais devoir faire une pause pour me refaire une santé ? Capable de repartir ? Je me fais doubler doubler… Finalement le sommet est là ! 15 minutes de perdu dans la montée de l’Izoard. Je prends le temps de bien me ravitailler et souffler (le dos, les bras et les épaules en vrac à m’arc-bouter) et heureusement que j’avais un 40x27 (et non 25 comme d’habitude – merci Thierry!). Je sais et suis convaincu que l’Izoard est une formalité sur le parcours vélo et que la course commence dans la cote de Pallon / Champcella vers le km 140, qu’est ce que ça va être!?

Dans la descente, la perte totale de temps par rapport au vélo de route est de 1 minute (perte de temps dans la première partie de la descente technique, et un peu de gain dans la seconde partie plus roulante).
Retour vers Guillestre, un ton en dessous de l’allure IM cible, mais je limite les dégâts connaissant par cœur le parcours vélo et en gérant optimum. Le juge de paix est là : les 1.5 km à 12% de la cote Pallon Champcella, état de grâce ou le soutien du public toujours aussi nombreux, je monte à 300W pas trop mal. Ouf !
Retour des balcons de la Durance, plus roulant ça va mieux et je ne perds pas de temps sur un 7h00. Suis je devenu rouleur avec tous ces IM ? ;-)
Dernier morceau : Chalvet, je monte en mode cyclotouriste, histoire de ne pas avoir de coup de bambou ! Je bascule pas trop mal, ne regarde plus le chrono.
Vélo en 7h30'

T2 : plus que 42km (finalement c’est court par rapport au 100km des trails en montagne ;-)

Cap : départ à 13kmh bien, ça ne va pas durer et vite se stabiliser vers 12kmh. Dans les montées je marche souvent, même les montées courtes pour un départ prudent (le départ agressif sera pour la prochaine fois et il ne faut pas qu’Embrun laisse trop de traces) histoire de ménager mes jambes et mon genou surtout. Tout se passe bien. Je commence à faire le yoyo avec un compagnon de route de Toulouse Triathlon avec qui j’avais monté Chalvet en discutant un peu (pour faire passer le temps n’étant plus dans nos objectifs chrono ni l’un ni l’autre), lui courant tout le temps et moi alternant marche et course à pied. Le premier tour (premier semi marathon) passe bien. 
(photo: Pierre Moulierac / TRI max hebdo)

Dans le second, l’adducteur droit que j’avais oublié (rappelez vous la T1) se réveille. C’est sous contrôle. Alternance marche et course à 11kmh. Après le pont neuf sur le retour, je regarde le chrono il reste grosso modo 10km et plus de 1h10 pour un sub 13h. Ca remotive mon compagnon de route, et sans accélérer vraiment on ne traine pas : arrêt minimal au ravito et mini relance dès que possible ! Dernier tour de lac, et tour de piscine, le sub 13 est dans la poche ! Marathon en 4h05' qui finalement est passé assez vite.

Total 12h56 et 188eme / 1200 (63eme Vétéran).

Vu la préparation, je suis content. Par rapport au 13h15 de mon premier Embrun et les 2 chronos à 12h30 que j’ai, le tout avec des grosses préparations (avec de la montagne).

Avec cette non-préparation spécifique, j’ai calé à vélo (pas de miracle: NickTQ l'avait bien dit que le vélo risquait d'être compliqué à un moment...), discipline où je suis le meilleur et où je n’ai jamais encore eu de tel coup de bambou!

Bilan et réponse : 
Mode course : 4h20 de course (au début)
Mode Very Big Training day : les 8h30 suivante!

A suivre: effet de cet électro choc...

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